Is The Mankind

Une amie a fait une fausse couche au terme de 4 mois de grossesse.

Y'avait à manger et à boire en abondance mais surtout rien à faire, comme c'est souvent le cas le samedi soir avec C. lorsque j'ai appris le mauvais sort. C. me raconte la soirée dans le 15e arrondissement avec F. et des gens. Oh, et puis j'ai pris de la coke, avec ce ton détaché au-dessus de la note qui fait relever les sourcils, comme si elle était surprise d'en trouver là, mais sans se tarauder l'esprit, elle a accepté. La scène s'était passée il y a 10 ans, elle aurait fait les yeux ronds. Un peu parce qu'elle en a pris pas beaucoup et qu'il n'y a pas de lézard. Cette banalisation me rend perplexe. Parce qu'elle est dorénavant à la portée de toutes les narines, elle croirait peut-être que c'est devenu moins dangereux alors c'est cool. C'est pas comme si c'était du crystal ou du crack. Je dormais près d'une plante et d'un vélo, insouciante et nauséeuse, la Smirnoff Ice, le devil.

Une question m'est apparue au fond de mon verre de vodka fraise. Comment appelle-t-on une mère ou un père qui perd son enfant? Pourtant on parle de bien de veuf ou de veuve lorsque meurt son épouse ou époux, ou d'orphelin quand nos parents disparaissent. Ou est-ce parce qu'on ne peut (ou ne veut) pas imaginer qu'un enfant trouve la mort?